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Comédies

La Folie des grandeurs (1971)

France / 1971/ 1 h 43 min.

Réalisateur(s) : Gérard Oury

Acteur(s) : Louis de Funès, Yves Montand, Alice Sapritch,...

En Espagne, à la fin du 18ème siècle, Don Salluste est un ministre du roi particulièrement détesté. Chargé de la collecte des impôts, il en profite pour s’enrichir et opprimer les populations qu’il taxe. Or la Reine l'accuse d'avoir fait un enfant illégitime à une de ses dames d'honneur. Déchu de ses fonctions et décidé à se venger, il entre en contact avec son séduisant neveu, César, devenu brigand. Mais ce dernier refuse d'entrer dans sa machination, et Salluste le fait capturer et envoyer comme esclave aux Barbaresques. Il décide alors d'utiliser pour sa vengeance Blaze, son valet, dont il a découvert les sentiments pour la reine : il le fera passer pour César et l'aidera à séduire cette dernière... Mais le jour même de sa présentation à la cour, Blaze-César déjoue un attentat ourdi contre le roi par les Grands d'Espagne. Devenu favori du couple royal, et tout en se rapprochant de la Reine, il en profite pour leur demander de taxer les riches plutôt que les pauvres, s'attirant les foudres des Grands d'Espagne… et de Salluste, qui n’a pas dit son dernier mot !

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Gérard Oury et Louis de Funès, ou la bonne recette du cinéma français
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Louis de Funès (1914-1983) a joué dans plus de cent quarante films. Il est l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du 20ème  siècle et le champion incontesté du box-office des années 1960 et 1970, attirant plus de 150 millions de spectateurs dans les salles. Gérard Oury (1919-2006) est l’un des réalisateurs (avec André Hunnebelle et Jean Giraud) qui a le plus contribué à ce succès : outre La Folie des grandeurs, il a fait jouer de Funès dans Le Corniaud, Les aventures de Rabbi Jacob et bien sûr La grande vadrouille, plus gros succès français pendant des années !

C’est déjà grâce à de Funès que Gérard Oury rencontre son premier succès en tant que réalisateur, avec Le crime ne paie pas (1962). Gérard Oury exerçait auparavant le métier d’acteur, au théâtre et au cinéma, avant de se mettre à la réalisation à la fin des années 50. C'est Louis de Funès qui le persuade de ne faire plus que de la comédie, estimant qu'il est fait pour ça. Avec Le Corniaud en 1965, Gérard Oury pose les bases de son style comique : des films en couleur et en cinémascope, et surtout un duo d'acteurs qui marque les esprits… Louis de Funès impose définitivement son personnage de français moyen impulsif et râleur, tandis que Bourvil joue le faux naïf résistant tant bien que mal au caractère irascible de son partenaire. Une recette reprise en 1966 pour La grande vadrouille. Après ces deux succès, Gérard Oury, aidé de ses scénaristes Marcel Jullian et Danièle Thompson (sa propre fille), en envisage un autre qui serait cette fois un film en costumes…

Transformation d'une tragédie en succès comique…

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En 1961, Gérard Oury avait interprété au théâtre le rôle de Don Salluste dans la pièce de Victor Hugo, Ruy Blas. Celle-ci raconte l'histoire d'un valet qui se fait passer pour un Grand d'Espagne sous la pression de son maître et manque de séduire la Reine. C'est une tragédie où le héros meurt à la fin, s'empoisonnant car il ne peut pas vivre son amour. Mais la pièce est pleine de rebondissements que Gérard Oury pense pouvoir transformer en effets comiques. Dans un documentaire consacré au film (La folle heure des grandis - 2002), Danièle Thompson dit que l'adaptation est en fait assez fidèle puisqu'on y retrouve presque tous les personnages et la trame principale, c'est juste la façon de la raconter qui change…

 

Les deux acteurs sont évidemment d'accord, de Funès pour le rôle de Don Salluste et Bourvil pour celui de Ruy Blas, rebaptisé Blaze. Mais Bourvil est très malade et meurt le 23 septembre 1970… Gérard Oury est prêt à abandonner le projet lorsqu'il se retrouve, au cours d'une soirée, à côté de Simone Signoret qui lui suggère d'embaucher son mari, Yves Montand. Celui-ci, chanteur et acteur, est plutôt habitué aux rôles dramatiques. Toutefois, après un essai convaincant, Gérard Oury et ses scénaristes réécrivent un peu le rôle pour l'adapter à lui, plus charmeur que Bourvil et donc parfait en Grand d'Espagne mais un peu moins crédible en valet. Par de nombreux ressorts comiques (la grande taille de Montand face à celle de Louis de Funès) et en utilisant ses capacités physiques (scènes de bagarre mémorables), ils font d'Yves Montand un nouveau "double inversé" de de Funès. Même si le duo ne sera jamais plus réuni à l'écran, il fonctionne à merveille dans ce film et en fait une des clés du succès !

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D'autres éléments du film restent inoubliables : la prestation d'Alice Sapritch en duègne stricte et coincée au début puis folle amoureuse, la bande originale composée par Michel Polnareff, star de la pop que l'on n'attendait pas dans ce registre mais qui s'en tire à merveille…

Mélange de comédie, de capes et d'épées, d'aventure et d'action, La folie des grandeurs est un film que l'on voit et revoit avec plaisir !

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