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Comédies

Les Bronzés font du ski (1979)

Une bande d’amis, qui ont fait connaissance pendant l’été au club Med, se retrouvent cette fois dans la station de ski où vivent trois d’entre eux. Pendant une semaine ils vont expérimenter les joies des sports d’hiver : ski et chutes, tentatives de drague, soirées fondues… Des vacances inoubliables !

France / 1979 / 1 h 23 min.

Réalisateur(s) : Patrice Leconte

Acteur(s) : Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Michel Blanc, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Dominique Lavanant, Bruno Moynot,...

En résumé
La troupe du Splendid devient les Bronzés
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Les Bronzés font du ski est une suite du film Les Bronzés, sorti un an avant. On y retrouve donc les mêmes personnages sur un nouveau terrain de jeux, les sports d’hiver, et donc la même équipe, réalisateur et acteurs.

A l’origine des Bronzés, il y a la troupe du Splendid. Elle a été fondée par 4 copains de lycée, Gérard Jugnot, Michel Blanc, Christian Clavier et Thierry Lhermitte, rejoints par Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Bruno Moynot, Dominique Lavanant… En 1974, ils ouvrent leur premier café-théâtre dans l’arrière-cour d’un bar parisien. Ils le baptisent "Le Splendid" parce que "en face des gares il y a toujours un hôtel qui s'appelle "Le Splendid", et ça sonne moderne" (citation de Christian Clavier dans sa biographie). Aujourd’hui ce théâtre existe toujours, même s’il a déménagé dans une salle plus grande, et est toujours dirigé par un ancien “bronzé”, Bruno Moynot (le type pas rigolo dans le film, avec des lunettes).

Ils y écrivent leur première pièce de théâtre, Amour, coquillages et crustacés,  en s’inspirant de leur expérience des clubs Méditerranée où ils vont donner des spectacles l’été. Cette pièce séduit un producteur, Yves Rousset-Rouard (oncle de Christian Clavier), qui veut l’adapter au cinéma. La troupe impose un jeune réalisateur, Patrice Leconte, qui se remet tout juste de l’échec de sa première comédie, Les Vécés étaient fermés de l’intérieur, avec Jean Rochefort et Coluche. C’est donc un gros pari pour le producteur car ce sont tous de parfaits inconnus… Mais il leur fait confiance et la troupe s’envole pour la Côte d’Ivoire et son club Med !

Car presque immédiatement après ce premier succès, le producteur rappelle la troupe du Splendid pour leur demander de faire une suite. Ils sont d’abord peu emballés, mais Yves Rousset-Rouard insiste et leur demande de transporter leurs personnages dans une station de ski. L’écriture du film est difficile, la troupe manque d’idées… Certains d’entre eux n’ont jamais fait de ski et ne connaissent pas ce milieu et il n’y a finalement que Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et Patrice Leconte qui participent à l’écriture du film. Il faut dire aussi qu’au même moment tous travaillent à l’écriture d’une nouvelle pièce de théâtre : Le Père Noël est une ordure. On retrouve d’ailleurs dans Les Bronzés font du ski quelques scènes écrites pour cette pièce…

Les Bronzés font du ski est donc le seul film de la troupe qui n’a pas été auparavant une pièce de théâtre et a donc été écrit directement pour le cinéma. Mais le producteur y tient et leur donne d’ailleurs un plus gros budget que le premier ! Finalement, l’équipe entière accepte de repartir dans un nouveau tournage, qui aura lieu cette fois dans la station de ski de Val d’Isère en Savoie.

Les conditions sont beaucoup plus difficiles qu’à la mer. En montagne, le temps change vite et il fait froid ! Il faut aussi apprendre à skier et les gamelles ne sont pas rares… Celle de Josiane Balasko dans le film est authentique ! Le logement dans différents hôtels de la station (en pleine saison touristique il n’avait pas été possible de faire autrement) ne permet pas une aussi bonne cohésion du groupe que sur le premier film, certaines mésententes apparaissent… Qui expliquent que le troisième “Bronzés” ne sera tourné que 26 ans plus tard ! Patrice Leconte et Michel Blanc ont quitté les premiers l’aventure pour tourner ensemble trois comédies dans lesquelles l’acteur campe un personnage proche de celui de Jean-Claude Dusse, le dragueur maladroit : Viens chez moi, j’habite chez une copine (1980), Ma femme s’appelle reviens (1981), Circulez y’a rien à voir (1982). 

Mais la troupe ne veut de toutes façons pas lancer une franchise à la manière des Charlots ou des Bidasses, autres personnages comiques du cinéma français. Ils ont bien envisagé un troisième volet qui se serait déroulé à New York mais après quelques repérages sur place, l’idée a été abandonnée. La pièce du Père Noël est une ordure est prête et commence à se jouer dans le café-théâtre du Splendid… Le succès est si énorme que la troupe doit déménager dans une salle plus grande ! Un film est réalisé en 1982, il deviendra lui aussi un film culte.

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Le théâtre du Splendid, rue du Faubourg St Martin à Paris

Deux comédies sur les vacances des français

 

Ils en reviennent avec une comédie inoubliable : Les Bronzés. Écrit en commun par toute l’équipe, le film se moque de la façon dont certains français vivent leurs vacances dans ces années 70 plutôt libertaires. Les clubs de vacances ont alors beaucoup de succès, permettant de partir au soleil et de draguer sur la plage, que l’on soit célibataire ou en couple. Le titre du film est choisi un peu par défaut, proposé par le producteur et retenu faute de mieux. Mais certains lui trouvent une connotation raciste… Finalement aujourd’hui, il colle bien à ses personnages, des parisiens qui se font dorer la peau au soleil, à la mer… puis à la montagne.

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Vous avez dit culte ?

 

Culte ? On dit d’un film qu’il l’est quand tout le monde le connaît et est capable d’en donner les meilleures répliques. C’est bien le cas avec Les Bronzés font du ski. Qui n’a jamais entendu chanter “Quand te reverrais-je pays merveilleux” sur un télésiège en panne ? Ou tenté de mettre du fil dentaire dans la fondue pour voir les réactions ? Ou utilisé la formule “On ne sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher” pour une raison ou une autre ? Vous peut-être, si vous n’avez pas encore vu le film... Son humour repose sur la cohabitation de personnages à priori normaux, mais chacun a des défauts qui vont provoquer le rire en se confrontant les uns aux autres. Il y a d’abord Jérôme et Gigi qui se sont connus au club Med et forment un couple plutôt aisé, mais égoïste. Il y a aussi Popeye, le beau gosse incapable de nouer une relation solide avec une femme, la sienne lui impose d’ailleurs son amant pour se venger de lui. A la station de ski débarquent Nathalie et Bernard, couple de nouveaux riches, typiques des français moyens râleurs et capricieux. Puis Jean-Claude, un looser, toujours à la recherche d’une aventure amoureuse qui n’arrive jamais. Et enfin Christiane, l’esthéticienne un peu dépressive qui croit, elle, avoir trouvé l’amour en la personne de Marius, un homme âgé et marié… A l’époque de la sortie des Bronzés, le cinéma comique français c’est surtout Louis de Funès et ses grimaces ! Alors le Splendid renouvelle un peu le genre avec ces personnages qui ressemblent à beaucoup de français dont on ose enfin se moquer… Et si cela fait encore rire aujourd’hui, c’est peut-être que la société française n’a pas tant changé en 40 ans !

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La troupe prête pour Le Père Noël est une ordure

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