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Aventure

Le Bossu (1960)

France / 1960/ 1 h 45 min.

Réalisateur(s) :  André Hunebelle

Acteur(s) :  Jean Marais, Bourvil,  Sabina Selman,,...

(Adapté d'un roman de Paul Féval)

Au 17ème siècle, le Duc de Nevers a secrètement épousé Isabelle de Caylus, qui lui a donné une fille, Aurore. Mais son cousin, le prince Philippe de Gonzague, jaloux et convoitant ses richesses décide de se débarrasser de lui. Alors qu'il est attaqué, un chevalier de passage, Henri de Lagardère, vient lui prêter main-forte mais ne peut empêcher son assassinat par Gonzague en personne. Avant de mourir, le Duc de Nevers lui fait promettre de prendre soin de sa fille et de le venger… Lagardère s'enfuit en Espagne avec son fidèle serviteur et ami, Passepoil.

Quelques années plus tard, alors qu'Aurore est devenue une magnifique jeune fille, Lagardère rentre en France pour tenter de la faire reconnaître à la Cour. Déguisé en bossu, il réussit à pénétrer les secrets du Palais Royal…

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André Hunebelle et le cinéma populaire français des années 60
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André Hunebelle (1896-1985) commence tardivement sa carrière cinématographique. Il est tout d'abord un maître verrier renommé, puis, après la 2ème Guerre Mondiale, âgé de presque 50 ans, il s'intéresse au cinéma et fonde une maison de production. Son premier film, Métier de fou, en 1948, est une joyeuse satire de l'univers théâtral. La comédie restera longtemps son genre de prédilection : "Je me suis toujours juré d'être un cinéaste de divertissement, désireux de faire des films qui puissent être aussi bien compris par le grand public que par celui qui se veut intellectuel". Il fait débuter des personnalités essentielles de ce cinéma : le scénariste Michel Audiard, à qui il confie les dialogues de ses deux films suivants, Mission à Tanger (1949) et Méfiez-vous des blondes (1950) ; ou Louis de Funès, à qui il donne le rôle principal de Taxi, roulotte et corrida (1958).

 

A la fin des années 50, il se tourne vers le film de cape et d’épée, au point de devenir le réalisateur français emblématique du genre, enchainant Le bossu (1959), Le capitan (1960) et Le miracle des loups (1961). Jean Marais, premier rôle dans ces trois films, devient dès lors son acteur fétiche. Les deux hommes se retrouvent dans Les mystères de Paris, adaptation du roman d’Eugene Sue, en 1962. Les années 60 voient le sommet de sa carrière, grâce au succès de deux séries de films : Fantômas, toujours avec Jean Marais et OSS 117, production franco-italienne avec un acteur américain, Kerwin Mathews, pour incarner Hubert Bonisseur de la Bath !

Vivement critiqué par François Truffaut et les cinéastes de la Nouvelle Vague, André Hunebelle arrête progressivement sa carrière au milieu des années 70. En seulement 30 ans de carrière, il aura toutefois réalisé 33 films, tous des succès !

Les films de cape et d'épée : aventure, romance, action…

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Héritier du roman de chevalerie moderne initié par Walter Scott vers 1820 (Ivanhoé, Rob Roy,…), le feuilleton de cape et d’épée domine la littérature occidentale de 1840 à 1918. Ses maîtres français, tels Alexandre Dumas, inspirent les écrivains du monde entier. L'intrigue se déroule toujours en Europe de l’Ouest, de l’époque de la Renaissance à la fin de la période napoléonienne. Sans vraiment coller à une réalité historique, elles comprennent toujours amours contrariées, complots, trahisons, enlèvements, tortures, duels et chevauchées vengeresses.

Le théâtre, puis le cinéma muet, adaptent naturellement ces œuvres qui leur assurent un bon succès populaire. Les premiers films de cape et d'épée viennent d'Hollywood : Douglas Fairbanks lance le genre en 1920 avec Le signe de Zorro. Acrobate et escrimeur fameux, il pose les bases d'un cinéma basé sur une action spectaculaire et rythmée par de beaux combats à l'épée. Ses successeurs seront Errol Flynn (Les Aventures de Robin des Bois – 1938), Stewart Granger (Scaramouche – 1952) ou encore Robert Taylor (Ivanhoé – 1952)…

En France, Le Bossu (1944) de Jean Delanoy, avec Pierre Blanchard, et Le Capitan (1946) de Robert Vernay, amorcèrent le genre. Mais c'est surtout Gérard Philipe qui a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de Fanfan la Tulipe en 1952 de Christian-Jaque. Notre pays présente l'avantage pour les cinéastes de disposer de tous les décors naturels nécessaires avec de nombreux châteaux et demeures historiques…

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André Hunebelle a su ensuite exploiter le filon, trouvant en Jean Marais son interprète idéal, proche d'un Douglas Fairbanks ou d'un Errol Flynn : acteur sportif effectuant lui-même ses cascades et doué à l'épée, il bondit sur les toits, enfourche son cheval de diverses manières et galope avec prestance, ferraille avec fougue,… Ces films lui doivent en grande partie leur succès, le film de cape et d'épée avec Jean Marais devenant dans les années 60 un véritable phénomène populaire ! Pour Le Bossu, André Hunebelle eut également la bonne idée de lui adjoindre un grand comique français, Bourvil, parfait en serviteur dévoué et un peu naïf donnant à cette histoire tragique plus de légèreté…

Un classique !

En savoir +

Gérard Philippe dans le rôle de Fanfan la Tulipe

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