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Western

La charge héroïque (1949)

Etats-Unis / 1964 / 1 h  min.

Réalisateur(s) :  Franklin J. Schaffner

Acteur(s) :  Clint Eastwood, Gian Maria Volonte, Marianne Koch

En 1876, après la défaite de Custer à Little Big Horn, la tension s’intensifie sur les frontières de l’Ouest où les tribus indiennes commencent à se regrouper pour partir en guerre. Dans un poste isolé, le capitaine Nathan Brittles (John Wayne), à la veille de prendre sa retraite, doit faire face à ce soulèvement. Ami d’un vieux chef, il fera tout pour éviter que le sang soit versé en effectuant un raid audacieux mais totalement inoffensif. Entre temps, nous assistons au déroulement de la vie quotidienne au Fort, deux jeunes lieutenants se disputant les faveurs de la nièce du commandant (Joanne Dru). Celle-ci arbore pourtant un ruban jaune (le "yellow ribbon" du titre anglais, She wore a yellow ribbon), symbole dans la tradition de la cavalerie américaine que son cœur est déjà pris…

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Le réalisateur : John Ford

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John Martin Feeney, dit John Ford, est un réalisateur et producteur américain né en 1894 et mort en 1973. Il a été quatre fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur, c'est le seul cinéaste à avoir réussi ce quadruplé. C'est dire son importance dans la grande histoire des studios hollywoodiens et en particulier de la période dite "classique" de la fin des années 1920 à la fin des années 1960. De tous les grands cinéastes américains, il est celui dont l'influence est la plus considérable. Ford fut admiré et respecté par les grands patrons d'Hollywood dont il fut souvent l'ami : il tournait vite et respectait les budgets.

John Ford est surtout connu pour ses westerns, dont il est l'un des maîtres. Dès ses premiers westerns, en 1919, on retrouve déjà les caractéristiques qui feront son succès, dont sa manière d'inscrire ses histoires dans des décors naturels sublimes et l'importance des personnages féminins, montrés à l'égal des hommes. Mais c'est véritablement en 1939, avec La chevauchée fantastique que la "touche Ford" s'affirme. Il choisit en effet comme décor du film la superbe Monument Valley et ses imposants rochers au milieu d'un paysage désertique… un vrai décor de western ! (que l'on retrouve d'ailleurs dans La charge héroïque) C'est également sur ce film que démarre sa longue collaboration avec son acteur fétiche, John Wayne.

La charge héroïque est le deuxième volet d'une trilogie de John Ford consacrée à la cavalerie, avec Le Massacre de Fort Apache (1948) et Rio Grande (1950).

Le western, un genre typiquement américain

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Le western, littéralement "Film de l'Ouest" est bien un genre typiquement américain, censé ne se dérouler que sur ce territoire. Il retrace un épisode symbolique de la naissance des États-Unis : la rude conquête de l'Ouest du territoire. Avant d'être un genre cinématographique, le Far West (= l'ouest lointain) était un sujet de littérature avec par exemple Le dernier des Mohicans de James F. Cooper. Vers 1890, le public des villes de l'Est pouvait assister aux spectacles de Buffalo Bill et son Wild West Show. Pourtant, à cette époque, la conquête de l'Ouest est à peine terminée ! The Great Train Robbery, en 1903, est considéré comme le premier western américain. Mais c'est avec l'installation des studios de cinéma en Californie en 1910 (dans ce qui n'est alors qu'un petit village, Hollywood…) que ce genre cinématographique prend son essor. En effet, la Californie regorge de paysages grandioses qui stimuleront l'imagination des scénaristes.

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Très vite, le western prendra ses libertés vis-à-vis de la réalité, créant une mythologie là encore typiquement américaine. Ainsi, le cow-boy, au départ simple gardien de vaches, devient un héros vertueux combattant des bandits. Les exploits de ceux-ci relèvent aussi souvent de la légende, même s'ils s'inspirent de personnages réels, tels Jesse James ou Billy The Kid.

L'autre ennemi du cow-boy, c'est l'indien, qui refuse que ses terres soient colonisées et n'hésite pas à tuer ceux qui s'aventurent dans ses terres. John Ford en particulier les mettra souvent en scène, comme dans La Charge héroïque. Mais, contrairement à d'autres, il évite de ne les montrer que comme des méchants, il s'attarde peu sur les raisons de leurs attaques et ne les juge pas. Il réalisera même un film en leur hommage, Les Cheyennes, en 1964.

 

Si le western connaît un grand succès dans les années 40-50, le public le délaisse à partir des années 60. C'est alors que des réalisateurs italiens, dont Sergio Leone, décident de renouveler le genre en inventant d'autres histoires et surtout une autre manière de filmer : les méchants deviennent les héros, ce qui donne des personnages sales et plus violents. La musique, souvent composée par Ennio Morricone, y tient une place prépondérante, pour accompagner le suspense de duels interminables… Ces films seront appelés "westerns spaghetti" en hommage à leur pays d'origine. Mais même si ces films viennent d'Italie, le sujet est, encore et toujours, l'Ouest américain !

 

Aujourd'hui encore, les cinéastes tournent des westerns, tels True Grit des frères Coen en 2011, lui-même un remake de Cent dollars pour un shérif de Henri Hattaway (1970 – cité plus haut).

L'acteur principal : John Wayne

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Marion Robert Morrison, dit John Wayne, est né en 1907 et mort en 1979. S'il a joué dans des films policiers, des films de guerre et même quelques comédies romantiques, c'est dans ses rôles de cowboy que John Wayne est le plus célèbre. Sa carrure impressionnante (1 m 94) le fit remarquer très tôt sur les plateaux de tournage où il faisait des petits boulots pour gagner sa vie. Raoul Walsh, autre grand réalisateur américain, raconte ainsi comment il a abordé « ce jeune homme qui déchargeait un camion », lui a fait changer son nom et lui a confié le premier rôle de La piste des géants (1930). Malheureusement, le film fut un échec et John Wayne retourna à de petits rôles, dont de nombreux westerns de mauvaise qualité... C'est finalement John Ford qui lanca sa carrière en lui proposant l'un des rôles principaux de La Chevauchée fantastique. Suivirent de nombreux autres westerns, avec John Ford mais aussi Howard Hawks ou Henry Hathaway, dont le film Cent dollars pour un shérif, qui lui valut le seul Oscar de sa carrière. « The Duke » a quand même tourné plus de 175 films !

John Ford et John Wayne

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