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Films musicaux

Chantons sous la pluie (1952)

En 1927, Don Lockwood et Lina Lamont sont deux stars du cinéma muet pour les Studios Monumental Pictures. Lina est persuadée que la relation amoureuse qui les unit à l'écran les unit aussi dans la vie. Mais les jours du cinéma muet sont comptés lorsque sort le premier film parlant de l'histoire du cinéma... Monumental Pictures se lance à son tour dans le tournage d’un film parlant avec ses deux acteurs fétiches. Mais si Don maîtrise l’exercice, la voix de crécelle de Lina nécessite de la faire doubler. C’est alors que Don choisit pour cela une jeune danseuse dont il vient de tomber amoureux…

En résumé

Etats-Unis / 1952 / 1 h 48 min.

Réalisateur(s) :  Stanley Donen et Gene Kelly

Acteur(s) :  Gene Kelly, Debbie Reynolds, Donald O’Connor...

Stanley Donen et Gene Kelly, un tandem en or
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C’est sur les planches de Broadway, une avenue de New-York dans laquelle se succèdent de nombreux théâtres de music-hall, que se sont rencontrés au début des années 40 deux futurs monstres sacrés du cinéma : Stanley Donen et Gene Kelly.  Le premier (né en 1924 et mort en 2019) avait commencé à 10 ans une carrière de danseur, par admiration pour le maître de la comédie musicale de l’époque, Fred Astaire. En 1940, il est tout juste âgé de 16 ans et débute sur scène à Broadway. Gene Kelly est alors un peu plus âgé (il est né en 1912 et mort en 1996) et est arrivé à la danse sous la pression de sa famille, alors qu’il se destinait au départ à une carrière sportive. Il avait commencé par aider son frère dans des spectacles amateurs puis la famille au complet avait monté en 1932 un atelier de danse, The Gene Kelly Studio of the Dance. C’est en effet lui qui devint la star de sa famille… A partir de 1938, il enchaine les rôles dans des comédies musicales à Broadway, ce qui finit par le faire remarquer par les producteurs de cinéma.

Dès leur rencontre, Gene Kelly embarque le jeune Stanley Donen dans l’aventure hollywoodienne, en lui demandant d’abord de l’assister pour la création de ses chorégraphies. Mais il se révèle très vite également doué pour la mise en scène et ils démarrent ainsi, pour le cinéma, une longue collaboration. Si Gene Kelly est plutôt sur le devant de la scène, tour à tour acteur, danseur, chanteur et chorégraphe, Stanley Donen reste dans l’ombre et s’occupe de la réalisation.

L’originalité du duo se trouve dans des chorégraphies innovantes et le choix de scénarios plus réalistes que la plupart des comédies musicales de l’époque. Chantons sous la pluie en est le meilleur exemple,  avec l’histoire véridique de ces stars du muet qui n’ont pu passer le cap du cinéma parlant, ainsi que des chorégraphies originales et inoubliables, telles la danse sous la pluie. Leur collaboration durera près de 20 ans, jusqu’à ce qu’ils se fâchent après l’échec de leur dernier film commun, Beau fixe sur New York, en 1955.

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Après leur rupture, Gene Kelly et Stanley Donen ont poursuivi chacun de leur côté une carrière cinématographique. Gene Kelly a continué à jouer dans des films musicaux mais il n’a jamais retrouvé le succès des années 50. Stanley Donen a également réalisé d’autres comédies musicales (Pique-nique en pyjama et Drôle de frimousse en 1957) puis des comédies policières (Charade en 1963, Arabesque en 1966). Il a arrêté le cinéma en 1984.

Avec le son naît le film musical…
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Fin 1927, année où se situe l’action du film, le cinéma devient enfin parlant avec la sortie du film Le chanteur de jazz, qui ne comportait pourtant que plusieurs scènes chantées et quelques dialogues, insérés au milieu de nombreuses scènes muettes. Les Studios hollywoodiens rivalisaient depuis un moment de prouesses technologiques permettant de produire du son. On savait ainsi par exemple diffuser du son en même temps que l’image, mais à l’aide d’un deuxième appareil qui devait fonctionner au rythme du défilement de l’image et obligeait les techniciens à une coordination délicate… Les frères Warner, producteurs du Chanteur de jazz, réussirent à faciliter cette synchronisation grâce à un appareil appelé Vitaphone qui faisait défiler automatiquement son et image sur deux appareils, sans intervention d’un technicien. Le système fut abandonné en 1930 pour privilégier l’inscription du son directement sur la pellicule à l’aide d’une bande optique, principe utilisé depuis 1927 également mais qui nécessitait d’être perfectionné…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’apparition du son fut un grand bouleversement pour l’industrie cinématographique, beaucoup plus que la couleur qui ne commencera à se généraliser, elle, qu’à partir de 1935. L’histoire racontée par Chantons sous la pluie (et plus récemment par The Artist - 2011) s’inspire de faits véridiques : de nombreuses vedettes de cinéma de l’époque n’ont pas réussi à s’adapter au cinéma parlant, soit parce qu’en effet leur voix était insupportable, soit tout simplement parce qu’ils ne savaient pas jouer en parlant ! D’autres en revanche, venus du théâtre et du music-hall la plupart du temps, purent démarrer une grande carrière.

 

Beaucoup des premiers films parlants, les talkies, étaient des films musicaux. La musique accompagnait déjà le cinéma muet, qui était loin d’être silencieux ! De nombreux musiciens vivaient de l’accompagnement musical en direct de films muets et se sont retrouvés au chômage du jour au lendemain… Mais le cinéma n’a pas pour autant délaissé la musique, au contraire !

Chantons sous la pluie rend hommage à ces premiers films musicaux. Il faut dire que son histoire a été créée entièrement autour de chansons écrites par son producteur, Arthur Freed. Ce dernier avait fait ses débuts en 1929 en tant que parolier de grands films musicaux, dont Broadway Melody, repris à la fin de Chantons sous la pluie dans une longue scène dansée. Il est également l’auteur de la chanson Singing in the rain. Quand il envisage le film, il impose à ses scénaristes, Betty Comden et Adolph Green, d’inventer une histoire autour d’un homme qui danse sous la pluie... Pour eux, la meilleure façon d’exploiter ces chansons semble alors de situer l’histoire au moment de leur création, soit à la fin des années 20 et aux débuts du cinéma parlant. Ça fonctionne ! Le film connaît un immense succès immédiat et il fait partie aujourd’hui des 100 meilleurs films de tous les temps.

Un chef d’œuvre dont on ressort inévitablement en chantant et dansant !

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