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Fantastique

Willow (1988)

Dans un royaume imaginaire où vivent ensemble des peuples de petite taille (les Nelwynns), des êtres fantastiques (fées et Brownies) ainsi que des humains (les Daïkinis), une prophétie annonce qu'une princesse verra le jour et mettra fin au règne de Bavmorda, la reine maléfique qui les tyrannise tous. Dès lors, Bavmorda ordonne de tuer tous les nouveau-nés. Mais une petite fille, Elora Danan, voit le jour dans les sous-sols du château… Sa nourrice tente de la mettre à l’abri et parvient de justesse à la glisser dans un panier voguant sur l’eau. Le bébé est recueilli par Willow, un Nelwynn, apprenti magicien. Mais son village est attaqué par les troupes de Bavmorda et Willow comprend qu’il faut en éloigner le bébé et le remettre aux Daïkinis. Le premier qu’il trouve est un mercenaire peu scrupuleux, Madmartigan, qui s’empresse de perdre le bébé… Heureusement, Willow fait rapidement la connaissance de la magicienne Fin Raziel qui le convainc de protéger Elora et de l’aider à accomplir son destin. Armé de son seul courage et de beaucoup d’astuce, secondé tant bien que mal par Madmartigan, Willow accomplira la plus grande quête qu’un Nelwynn ait jamais menée…

En résumé

Etats-Unis / 1988 / 2 h 06 min.

Réalisateur(s) :  Ron Howard

Acteur(s) : Val Kilmer, Warwick Davis, Joanne Whalley,…

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L’empire George Lucas
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Au début des années 80, George Lucas et Steven Spielberg règnent en maîtres sur le cinéma de divertissement, suite au succès phénoménal de leurs sagas, Star Wars et Indiana Jones. George Lucas est l’auteur et le producteur de ces films, dans le genre de la science-fiction pour les premiers, et de l’aventure (avec une pointe de fantastique) pour les seconds.

Né en 1944, grand lecteur de comics dans son enfance, il a peu de goût pour les études mais intègre toutefois la filière cinéma de l’Université de Californie. Après quelques courts métrages, il cherche du travail sur les tournages et se fait embaucher par Francis Ford Coppola, alors jeune réalisateur débutant, qui devient son ami. Ensemble ils fondent une société de production, American Zoetrope, et se lancent dans un premier film de science-fiction, THX 1138, qui est un échec. George Lucas ne renonce pas et continue l’aventure seul avec une nouvelle société, Lucasfilm. Son premier film, et succès, est American Graffiti, un film en partie autobiographique sur la jeunesse des années 60. Il y fait jouer Harrison Ford et Ron Howard, le futur réalisateur de Willow. Celui-ci a d’ailleurs toujours poursuivi en parallèle une carrière d’acteur et de réalisateur. Enfin, en 1977, George Lucas écrit, produit et réalise le premier Star Wars… Dès lors, les succès s’enchainent mais il ne réalisera à nouveau un film lui-même que bien plus tard, en 1999, pour la suite de Star Wars ! Son nom apparaît cependant au générique de nombreux blockbusters réalisés par d’autres célébrités…

Willow, une prouesse technique
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George Lucas dit avoir eu l’idée de Willow en même temps que Star Wars. Mais la limite technique des effets spéciaux de l’époque ne lui permettait pas de le faire comme il le souhaitait. Grâce à ses nombreux succès, il a pu financer des recherches dans ce domaine. Pour Willow, il expérimente ainsi les premiers effets spéciaux par ordinateur, dont la technique du morphing, aujourd’hui très courante, grâce à un programme spécialement développé pour le film !

En dehors de l'aspect purement technique, Willow est aussi un film singulier en ce qui concerne le choix des acteurs : il est en effet rare de voir confier le premier rôle à un nain, ceux-ci étant plus souvent utilisés comme figurants sous des costumes. Warwick Davis a ainsi joué un Ewok dans Star Wars, et Kenny Baker, un autre Nelwynn, est célèbre pour avoir animé le costume de R2-D2… En tout, il a fallu réunir près de 300 figurants nains pour le film ! D’autres "petits" personnages, les Brownies, sont en revanche joués par des acteurs de taille normale dont l’image est incrustée en post-production. C’est peut-être d’ailleurs l’effet le moins réussi, le plus visible à l’écran. Mais malgré ses quelques défauts, le film reste très impressionnant ! Et il est l’un des exemples les plus célèbres de récit d’héroïc-fantasy au cinéma.

L’Héroïc Fantasy, un genre difficile à adapter au cinéma ?
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L’héroïc-fantasy est un sous-genre de la littérature fantastique anglo-saxonne, né entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, sous la plume d’auteurs tels que Robert E. Howard (Conan le Barbare), J.R.R. Tolkien (Le Seigneur des Anneaux), Lord Dunasny (La Fille du Roi des Elfes) ou Clark Ashton Smith (les cycles d’Hyperborée et de Zothique). Ces récits se situent tous dans un monde imaginaire peuplé de créatures étranges (Nains, Elfes, Gobelins, Trolls, dragons, démons et sorciers) mais où les héros sont souvent des humains intrépides. Cet univers est fortement inspiré par la mythologie nordique, par les légendes arthuriennes et par quelques œuvres artistiques maîtresses dont par exemple l’opéra de Richard Wagner, L’Anneau des Nibelungen. On y ajoute une bonne dose de Moyen-âge, d’où son autre appellation traditionnelle, Sword and Sorcery, (épée et sorcellerie), imaginée par l’écrivain Fritz Leiber.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier cinéaste à s’attaquer au genre fut Fritz Lang et son impressionnant Nibelungen en 1924. Mais il faut attendre le tout début des années 80 pour que le genre s’affirme avec Conan le Barbare de John Milius et Excalibur de John Boorman. Devant le succès, d'autres films suivent, souvent de piètre qualité, sauf Willow, Legend (de Ridley Scott – 1985) ou le film d’animation Dark Crystal (1982). Le public finit par se lasser de ces histoires. Jusqu’à ce que Peter Jackson ne ravive le genre en 2001 avec sa somptueuse trilogie du Seigneur des Anneaux. Bénéficiant des meilleurs effets spéciaux et d’un scénario solide, la saga continue de faire des petits…

Nibelungen, Fritz Lang, 1924

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