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Cinéma muet

Monte là-dessus (1923)

Venu de sa province natale pour faire fortune à la ville, Harold devient en fait simple vendeur dans un grand magasin. Il sacrifie son modeste salaire pour offrir un collier à Mildred, restée au village. Celle-ci, croyant à une réussite fulgurante de son fiancé, court le retrouver. De crainte de la décevoir, Harold fait croire à Mildred qu'il occupe d'importantes fonctions à la direction du magasin qui l'emploie. C'est alors que ses employeurs, souhaitant donner de la publicité au magasin, offrent 1000 dollars à qui aura une idée lumineuse. Celle d'Harold est de faire escalader le gratte-ciel du magasin par un de ses amis. Mais ce dernier en est empêché par un policier, et c'est Harold qui s'y colle devant une foule impressionnée...

En résumé

Etats-Unis / 1923 / 1 h 10 min.

Réalisateur(s) :  Sam Taylor et Fred C. Newmeyer

Acteur(s) :  Harold Lloyd, Mildred Davis, Bill Strother,...…

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L'homme aux lunettes d'écailles, champion du cinéma burlesque 
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Harold Lloyd est né le 20 avril 1896 à Burchard dans le Nebraska. Il fait d'abord de la figuration au théâtre puis obtient un premier rôle au cinéma en 1912, dans un western (il joue un indien).

En trainant régulièrement sur les plateaux d'Universal, il fait la connaissance de Hal Roach, qui décide d'investir un récent héritage dans la production de courts-métrages burlesques. Roach les réalisera, et Lloyd les jouera. Ils inventent tout d'abord le personnage de Willie Work, qui n'a aucun succès, puis celui de Lonesome Luke, à la silhouette nerveuse et dégingandée, héros de pitreries qui recueille, enfin, un grand succès populaire. Mais ce personnage déplaît à Lloyd car on le compare trop souvent à Charlot. C'est en 1917 qu'il va enfin trouver son style, celui d'un "Monsieur tout le monde" uniquement reconnaissable à ses lunettes à écailles et à son canotier. Un personnage naïf et entreprenant, qui ne renonce jamais, quitte à se mettre dans des situations délicates, forcément drôles. En quelques années, les courts-métrages d'Harold Lloyd le propulsent au sommet de la popularité, il devient même plus célèbre que Charlie Chaplin !

Le Studio Pathé décide alors de financer la production de longs métrages. Harold Lloyd s'adjoint deux réalisateurs, Sam Taylor et Fred Newmeyer, avec qui il tournera plusieurs de ses films suivants. Hal Roach contribue au financement et signe les scénarios. Il y aura tout d'abord Aventures de marin en 1921, Le talisman de Grand-mère en 1922, puis Monte là-dessus ! en 1923. C'est son film le plus célèbre, celui où il fait toute la démonstration de son talent, à la fois comique et sportif, atouts indispensables d'un film muet où le visuel a beaucoup d'importance !

 

Harold Lloyd est alors au sommet de son succès. Il épouse sa partenaire Mildred Davis, dont il aura trois enfants, et se fait construire une belle propriété à Beverly Hills. En 1924, il fonde sa propre société de production et met fin à sa collaboration avec Hal Roach. Il enchaine les succès mais le cinéma parlant arrive… Harold Lloyd réussira cependant plutôt bien son passage au parlant, grâce à son fidèle public qui vient, curieux et nombreux, découvrir sa voix. Mais sans doute ce cinéma l'amuse moins : à partir de 1930, il ne tourne plus qu'un film tous les 2 ans, dont un remake de Monte là-dessus, A la hauteur, où il reprend les mêmes acrobaties avec une histoire différente. Il arrête sa carrière en 1938 pour se consacrer à la radio et à la photographie, refaisant toutefois une apparition au cinéma en 1947 dans un film à son hommage. Il meurt à Beverly Hills le 8 mars 1977.

Des acrobaties célèbres
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La scène la plus célèbre de Monte là-dessus est aussi une des plus connues de tous les films d'Harold Lloyd. On le voit suspendu aux aiguilles d'une horloge, sur la façade de l'immeuble de 12 étages qu'il a entrepris d'escalader. Harold avait déjà utilisé ce procédé comique dans des courts-métrages : dans Demande à mon père (1919), il escalade l'immeuble où travaille le père de sa bien-aimée pour aller lui parler. Dans Ma fille est somnambule (1920), il poursuit, ivre, une jolie somnambule sur un échafaudage. Enfin, dans Un voyage au Paradis (1921), Harold saute d'une fenêtre dans l'intention de se suicider mais se raccroche finalement à ce qu'il peut... De vraies performances effectuées par l'acteur lui-même, avec des trucages rudimentaires ! Les décors sont ainsi reconstitués assez haut pour donner l'impression du vide, mais quand même moins qu'un vrai immeuble. De simples matelas amortissent une éventuelle chute... C'est d'autant plus impressionnant que Harold avait été amputé de deux doigts suite à une explosion sur un tournage et qu'il se servait de prothèses coincées dans un gant.

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L'ascension du magasin est, dans le film, un coup de publicité. Cette idée lui avait été inspirée par les exploits d'un authentique grimpeur d'immeuble, Bill Strother, qui se faisait appeler "L'homme araignée" en faisant des démonstrations publiques de son talent. Harold l'embauche dans son film pour jouer le rôle de son ami et le doubler sur les plans larges et plus périlleux. Car cet homme réalisait ses ascensions, lui, sans aucune protection... Des exploits reproduits aujourd'hui par le célèbre Alain Robert !

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