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Aventure

L'as des as(1982)

Ancien boxeur et ancien pilote de chasse de la Grande Guerre, Jo Cavalier est devenu entraîneur de l'équipe française de boxe. Lui et son équipe doivent représenter la France aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, à contrecœur car les Nazis sont déjà au pouvoir... Avant de partir, il fait la connaissance de Gabrielle Belcourt, une jolie journaliste à qui il fait une cour assidue sans savoir qu’elle est l’auteur d’un article fort peu élogieux à son égard. Dans le train qui l’emmène à Berlin, Jo aide un jeune garçon, Simon, qui voyage seul. Simon est juif et la Gestapo est très vite à leurs trousses... De poursuites en arrestations, Jo, aidé de Gabrielle et d’un colonel allemand qu’il a jadis sauvé pendant la Grande Guerre, va tout faire pour sauver Simon et sa famille.

France / 1982/ 1 h 40 min.

Réalisateur(s) :  Gérard Oury

Acteur(s) : Jean-Paul Belmondo, Marie-France Pisier, Rachid Ferrache,,...

En résumé

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Et encore un succès populaire pour Gérard Oury 
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A l’Écran du mardi, on a déjà évoqué la carrière de Gérard Oury, réalisateur de nombreux films populaires, gros succès du box-office français dont La grande vadrouille, Le corniaud, ou encore La folie des grandeurs, avec Louis de Funès pour ces trois films. Né en 1919 et décédé en 2006, Gérard Oury, avait démarré une carrière d’acteur avant de se lancer dans la réalisation en 1958. Ses premiers films sont des échecs, jusqu’à ce qu’il fasse jouer Louis de Funès qui le convainc de ne plus tourner que des comédies. C’est ainsi que Gérard Oury réalise Le Corniaud en 1964 et enchaine avec La grande vadrouille

Gérard Oury avait l’art d’exploiter le talent des grands acteurs populaires de l’époque, grâce à des scénarios intelligents (souvent écrits en collaboration avec sa fille Danielle Thompson) et des moyens de production importants. Avec Jean-Paul Belmondo, il réalise notamment Le cerveau et L’as des as. Ce dernier, avec ses 5 millions d’entrées, n’est pas son plus gros succès, mais en tous cas celui de l’année 1982 ! Six des films de Gérard Oury sont dans la liste des 100 plus gros succès du cinéma français

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Plusieurs idées reprises dans le film trottaient dans la tête de Gérard Oury depuis un moment : l’arrivée d’Hitler et les jeux olympiques de 1936, les persécutions des juifs vues à travers le regard d’un enfant (il est juif lui-même) et enfin les débuts de l’aviation et les combats aériens.  Mais il ne trouvait pas le financement pour le réaliser. Il avait d’autre part très envie de retravailler avec Jean-Paul Belmondo avec qui il avait obtenu un beau succès en 1969 avec Le Cerveau. Ce dernier, enthousiasmé par ses idées, décide alors de coproduire le film parce qu'il a « le désir de stigmatiser, sous le ton léger de la comédie, l'antisémitisme et l'intolérance ». De plus, le personnage principal lui correspond bien, boxeur et tête brûlée…

Jean-Paul Belmondo, la star du film d’action à la française

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Jean-Paul Belmondo est né en 1933 à Neuilly-sur-Seine. Son père, d’origine sicilienne, est un sculpteur renommé, sa mère est artiste-peintre, autant dire que le jeune Jean-Paul baigne très tôt dans un milieu culturel assez ouvert… Adolescent indiscipliné, il s’exprime d’abord dans le sport, dont la boxe qu’il pratiquera brièvement de manière professionnelle. Après avoir contracté la tuberculose et dû s’exiler un long moment en sanatorium, il décide de devenir comédien. Il rentre au Conservatoire National supérieur d’Art dramatique de Paris en 1952 et fait son apprentissage avec d’autres futurs grands acteurs : Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer… Il démarre d’abord une carrière théâtrale et joue des petits rôles dans quelques films sans grand succès. Il se fait enfin remarquer dans Sois belle et tais-toi, une comédie policière réalisée en 1958 par Marc Allégret et dans laquelle il croise un autre débutant, Alain Delon…

 

Mais c’est Jean-Luc Godard qui le fera véritablement connaître en lui confiant le premier rôle d’A bout de souffle (1960). Godard est alors, avec François Truffaut (voir fiche de Les 400 coups), un cinéaste en lutte contre le classicisme d’un certain cinéma français au travers du mouvement que l’on nommera la Nouvelle Vague. Son film suit le parcours d’un jeune homme insouciant qui tue accidentellement un policier et tente de fuir en compagnie d’une jeune femme qu’il connaît à peine. Belmondo donne à son personnage beaucoup de fraîcheur et de séduction.

 

Son physique est dorénavant recherché par les cinéastes et il enchaine alors les rôles, souvent dans des films policiers ou d’aventures. En effet, ses antécédents sportifs et un fort tempérament de tête brûlée lui donnent l’envie d’accomplir lui-même ses cascades. Sa rencontre et son amitié avec le cascadeurs Gil Delamare sur le tournage de L’homme de Rio (Philippe de Broca – 1964) confirmeront cet engagement. Pendant le tournage, les deux comparses s’amusent à "passer sans arrêt par les fenêtres et nous balader sur les corniches des façades". Belmondo dit encore : "Je n’ai pas le vertige et j’ai toujours été attiré par le vide. Plus tard au cinéma, je ne voulais pas me faire doubler pour les cascades puisque je les faisais dans la vie !".

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Après la mort de Gil Delamare sur un tournage en 1966, c’est Rémy Julienne qui deviendra le compagnon de cascades de Belmondo et qui règle celles de la plupart de ses films : L’as des as bien sûr mais aussi Le magnifique (1973), Peur sur la ville (1975), Le professionnel (1981), Le marginal (1983),… Autant de films dont la seule présence de "Bébel" (son surnom) et la certitude de le voir accomplir des exploits suffisent à attirer le public ! A la fin des années 80, lassé de la répétition de ces rôles au cinéma, Jean-Paul Belmondo décide de retourner sur les planches du théâtre. En 1998 toutefois, Patrice Leconte fait appel à lui pour jouer le rôle d’un père potentiel pour Vanessa Paradis en concurrence avec Alain Delon dans Une chance sur deux. L’occasion pour les deux acteurs de reformer le duo mythique de Borsalino (1970) et de rendre un hommage appuyé à l’acteur-cascadeur le plus célèbre du cinéma français !

En savoir +

Jean-Paul Belmondo aux côtés de Bourvil et Gérard Oury  en 1968 sur le tournage du "Cerveau"

Debout sur l'avion, c'est vraiment Belmondo !

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