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Films policiers

James Bond contre Dr No (1962)

L’agent secret britannique James Bond, matricule 007, est chargé par M (le chef de la section 00) d’aller en Jamaïque enquêter sur la disparition d’un de ses collègues. Sur place, les tentatives de meurtre à son encontre se multiplient et le mystère s’épaissit. Aidé par Felix Leiter, un agent de la CIA, et d’un jamaïcain nommé Quarrel, Bond ne tarde pas à découvrir que quelque chose de mystérieux et sans doute très important se déroule sur l’île de Crab Key...

En résumé

Royaume-Uni / 1962 / 1 h 40 min.

Réalisateur(s) :  Terrence Young

Acteur(s) :  Sean Connery , Ursula Andress, Joseph Wiseman,...

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Renaissance du cinéma d'espionnage
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James Bond est sans doute le héros de fiction le plus célèbre de l’histoire du cinéma mondial. Incarné pour la première fois dans ce Dr No, il a célébré ses 50 ans de cinéma en 2012 et le dernier numéro de la série, Spectre, est sorti en novembre dernier.

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Le personnage est né en 1953 sous la plume de Ian Fleming, lui-même ancien espion britannique, dans le roman Casino Royale. Né en 1908 dans une famille de riches banquiers londoniens, Fleming fait des études militaires puis est engagé par la Royal Navy pendant la 2nde Guerre mondiale pour concevoir des missions de renseignement et de sabotage. Ses premiers romans se vendent bien mais sont considérés comme des romans de gare sans grand intérêt littéraire. Fleming se lance donc en quête d’une meilleure reconnaissance et démarche les cinéastes et producteurs, dont Alfred Hitchcock, pour vendre les droits de ses livres. Ce sont finalement deux producteurs inconnus, Albert R. Broccoli et Harry Saltzman, qui prennent le risque d’en faire des films. Leurs sociétés, dirigées aujourd’hui par leurs héritiers, sont toujours détentrices des droits.

 

En ce début des années 60, hormis les films de Hitchcock et parfois quelques bonnes séries B, le cinéma d’action est plutôt moribond, encore très marqué par les grands films policiers (appelés films noirs) des années 50. Il est temps de renouveler le genre et James Bond tombe à point, dans un contexte politique qui s’y prête. Le monde est alors en effervescence et vit les heures les plus invraisemblables de la Guerre froide que se mènent les États-Unis et l’URSS. Le bloc communiste est plus fort que jamais, le bloc capitaliste prêt à en découdre au moindre doute. Les guerres s’enchaînent, en faveur d’un régime ou d’un autre, afin de provoquer l’adversaire avec en toile de fond la menace nucléaire…

Ian Fleming s’inspire bien évidemment de ces événements dans ses romans, et son expérience d’agent secret les rend crédibles. Broccoli et Saltzman vont aller encore plus loin en choisissant systématiquement des histoires adaptées au contexte historique. L'ordre des films ne sera ainsi pas forcément fidèle à celui des romans. Dr No n’est que le 6ème roman écrit par Fleming et l’adaptation s’en éloigne beaucoup. Casino royale, le premier, hormis une adaptation télé sans succès en 1954 et un film parodique en 1967, ne sera véritablement adapté qu’en 2006 lors d’un nouveau changement d’acteur et le démarrage d’une nouvelle série dans la série, avec, là encore, une profonde réécriture de l’histoire d’origine.

Au cinéma en effet, le personnage prend très vite des libertés avec sa version papier. Et s’il a survécu en littérature, c’est grâce à son succès au cinéma ! Ian Fleming meurt en effet brutalement en 1964 et son dernier livre, L’homme au pistolet d’or, est publié à titre posthume en 1965. De nombreux écrivains prendront le relais, mais la plupart du temps suite à une réalisation cinématographique : L’espion qui m’aimait, Permis de tuer, Demain ne meurt jamais… Si vous lisez un jour ces livres, sachez que leur histoire a d’abord été écrite pour le cinéma ! La saga James Bond est donc, avant tout, une belle histoire de producteurs visionnaires…

Action, séduction, technologie… les ingrédients d’un succès

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L’un de leurs meilleurs choix fut certainement celui du premier acteur choisi pour incarner le grand James... Sean Connery, dont plus personne n’ignore aujourd’hui le nom et le physique si séduisant, n’était alors qu’un acteur débutant, venu au cinéma après s’être fait remarquer au concours de Mr Univers en 1952. Il donne immédiatement au personnage ses caractéristiques : James se devra d’être un bel homme, grand et bien bâti, portant le costard avec classe tout en étant capable de se battre dans cette tenue. Bien que légèrement macho, il est un séducteur invétéré, pas une femme ne peut lui résister. La seule évolution constatée ensuite est son regard vis-à-vis de la technologie. Elle est peu présente dans ce premier film : James accepte difficilement un pistolet plus moderne et paraît plutôt ringard dans ses goûts ! Mais dès le deuxième film, Bon baisers de Russie, et surtout le troisième, Goldfinger, ses aventures seront rythmées par tout un tas de gadgets créés par un certain Q. C’est le même acteur, Desmond Llewelyn, qui interprétera ce personnage jusqu’à sa mort en 1999, remplacé ensuite brièvement par John Cleese puis par Ben Wishaw dans les derniers épisodes. Q devient alors un crack informatique plus adapté à l’air du temps...

Dès Dr No apparaissent également tous les autres personnages entourant Bond, issus des romans : M, le chef du service du MI6 (dont la particularité est d’avoir été incarné par un homme puis une femme), les "James Bond Girls" (là encore le choix de la toute première, Ursula Andress, ancien mannequin suisse, oblige à un certain niveau pour les suivantes...), Moneypenny l’éternelle amoureuse (4 actrices successives), et les méchants, qui meurent sans pour autant que disparaisse le véritable ennemi de Bond, le SPECTRE…

 

Bref, le film contient d’ores et déjà la majorité des codes et motifs qui jalonneront inlassablement la série et feront la légende du personnage ! Y compris le thème musical de James Bond, créé par Monty Norman mais arrangée par John Barry, qui deviendra le compositeur des films suivants, illustré par un générique s'ouvrant sur un canon de pistolet. Les décors luxueux et invraisemblables, l’enchaînement des péripéties, l’exotisme et le dépaysement... Tout est effectivement en train de naître à une vitesse infernale dans Dr. No, pour le plus grand plaisir de plusieurs générations de spectateurs !

Sean Connery (1962-1967) ; George Lazenby (1969) ;

Roger Moore (1973-1985) ; Timothy Dalton (1987-1989) ; Pierce Brosnan (1995-2002) ; Daniel Craig (2006- ...)

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