top of page

Cinéma d'animation

Summer Wars (2009)

Kenji Koiso est un jeune lycéen passionné par les mathématiques. Il travaille l'été au service informatique d'Oz, un réseau social en ligne, gigantesque communauté virtuelle mondiale dans laquelle entreprises et administrations possèdent des façades interactives. C'est alors que la jolie Natsuki, dont il est secrètement amoureux, lui demande de l'accompagner à Nagano et de se faire passer pour son petit ami lors d’une fête de famille. Mais pendant ce temps, Love Machine, une intelligence artificielle, pirate le système de sécurité d'Oz et attaque ses utilisateurs. Kenji se doit de réagir. Heureusement, il trouve une aide précieuse auprès de toute la famille de Natsuki…

​

​

En résumé

Japon / 2009 / 1 h 54 min.

​Réalisateur(s) :  Mamoru Hosoda

Emprunter le dvd dans les bibliothèques de Tours

Télécharger la fiche complète

Voir le film en Vàd

ADN_Logo_2016.png
Mamoru Hosoda, le nouveau Miyazaki ?
​
​
​
​
​
​
​
​

Mamoru Hosoda est né le 19 septembre 1967 dans la ville de Kamiichi au Japon. Après des études à l'université des Arts de Kanazawa, il tente d'intégrer l'institut de formation du studio Ghibli mais est recalé. Il finit par intégrer en 1991 le studio Toei Animation où il fait ses premiers pas en tant qu'animateur. Il participe ainsi à de nombreuses séries phares du studio comme Dragon Ball Z (1993), Slam Dunk (1994-95) ou Sailor Moon (1996).

Il signe de nombreux story-boards puis passe à la réalisation en 1999 avec le premier film dérivé de la saga Digimon Adventure, puis un deuxième en 2000. Parallèlement, il travaille pour la publicité. Il est approché par Ghibli pour travailler sur Le Château ambulant d’Hayao Miyazaki, mais finalement, après mésentente avec l’équipe, le projet n'aboutit pas.

Après un nouveau long-métrage pour la Toei (le sixième film dérivé de la saga One Piece : Le baron Omatsuri et l'île aux secrets), il quitte ce studio et se rapproche du studio Madhouse, dont les productions sont plus proches de son univers et de ses ambitions. Il y réalise en 2006 son premier film "d’auteur" (les autres étaient des commandes), La Traversée du temps. Ce film est remarqué et loué pour ses qualités, au Japon et internationalement. On parle déjà de Mamoru Hosoda comme d’un nouveau Miyazaki…

​

​

​

​

​

​

 

 

 

 

 

 

​

Summer Wars sort en 2009. En 2012, Mamoru Hosoda réalise Les Enfants loups, Ame et Yuki puis en 2015 Le garçon et la bête. Chacun de ses films fait sensation auprès des critiques et du public.

Nouveau Miyazaki ? Il paraît que cette comparaison l’agace ! Son univers est en effet bien différent. Si l’on y retrouve comme chez le grand maître des héros adolescents, les histoires qu’ils vivent sont beaucoup plus ancrées dans la réalité. De même, si le fantastique peut être le point de départ de l’histoire (le voyage dans le temps pour La traversée du temps, l’accouplement entre un loup et une humaine dans Ame et Yuki) l’essentiel se déroule plutôt dans le présent, sauf pour Le garçon et la bête qui se déroule essentiellement dans un monde parallèle au nôtre (mais qui y ressemble fortement à une autre époque).

Hosoda donne ainsi dans ses films une représentation contemporaine du monde et particulièrement de son pays, le Japon. Les films d’Hayao Miyazaki se déroulent eux, plutôt dans le passé (Porco Rosso, Le vent se lève)  ou sont des contes entièrement fantastiques (Nausicaa, Le château dans le ciel, Princesse Mononoké, Le château ambulant…).

Mais comme Miyazaki, Mamoru Hosoda a la volonté de montrer ses films au-delà du Japon et il y réussit plutôt bien jusqu’à présent ! Depuis Ame et Yuki, Hosoda a créé son propre studio, Chizu. Un concurrent sérieux pour Ghibli…

Une fable futuriste…
​

Dans Summer Wars, Mamoru Hosoda veut faire le lien entre le Japon traditionnel et le Japon d’aujourd’hui, ultra-moderne et connecté. Le graphisme n’est d’ailleurs pas du tout le même dans les deux univers : dans le monde réel, les couleurs sont douces, voire un peu tristes, alors que le monde d’Oz explose de couleurs. Il semble ainsi plus attirant et c’est d’ailleurs le premier thème développé par le film, montrant des adolescents qui vivent beaucoup plus dans le virtuel que dans la réalité.

Mais Hosoda fait plus fort que Facebook : dans ce monde d’Oz, tout le monde est connecté ! Chacun y possède son avatar et beaucoup d’opérations courantes passent par Oz, telles les opérations bancaires. Cette toute puissance s'avère bien dangereuse, car bien fragile : quand le virus Love Machine s’y installe, tout se dérègle !

Ce thème du tout virtuel non sécurisé existe déjà dans d’autres films, notamment américains : Wargames (en 1983, déjà !), Matrix (1999),… Mais dans cette vision japonaise d’une catastrophe numérique, le salut vient des anciens et de leur sagesse, incarnés par la grand-mère de Natsuki.  Ils sont le socle de la famille et quand celle-ci se réunit autour d’eux, elle dégage une puissance qu'on ne peut pas avoir seul, mais que l'on peut obtenir quand on est tous ensemble…

"La traversée du temps" et "Les enfants loups, Ame et Yuki"

Les avatars dans l'univers de Summer Wars

En savoir +
bottom of page