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Cinéma d'animation

Princesse Mononoké (1997)

L'histoire se déroule dans le Japon médiéval. Ashitaka, un prince de la tribu des Emishis, est frappé d'une malédiction après avoir tué un dieu sanglier devenu démon. La chamane du village le dit condamné à mourir et lui conseille de quitter le village afin d'aller chercher à l'ouest la cause de la colère de la nature et de sa malédiction. Il rencontre alors les esprits de la forêt, des animaux gigantesques et doués de parole, accompagnés de San (la princesse Mononoké), une jeune fille élevée par des loups. Ceux-ci sont menacés par des humains, des forgerons dirigés par Dame Eboshi, qui souhaite détruire la forêt afin de garantir la prospérité à son peuple. Eux-mêmes subissent les attaques des samouraïs du seigneur Hasano, qui veut s'emparer du village et des armes qui y sont produites. Ashitaka se range du côté de San, qui lutte pour la survie et le bien-être de la forêt. Il va s'efforcer de concilier les intérêts de chacun...

En résumé

Japon / 1997 / 2 h 17 min.

 

Réalisateur(s) :  Hayao Miyazaki

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Le réalisateur : Hayao Miyazaki
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Hayao Miyazaki, né le 5 janvier 1941 à Tokyo, est un mangaka et réalisateur de films d'animation (= animés). Il est marqué dans sa petite enfance par la guerre et ses bombardements. On retrouvera beaucoup ce traumatisme dans ses œuvres, par exemple dans Princesse Mononoké, Nausicaa, Le château dans le ciel ou encore Porco Rosso, films dans lesquels il décrit la guerre mais milite surtout pour la paix.

Grand amateur de bandes dessinées, il trouve très vite sa vocation et perfectionne son dessin tout en suivant des études d'économie. Il envoie ses croquis à la Toei Animation, un grand studio de cinéma d'animation où travaille déjà Isao Takahata. Les deux hommes se lient d'amitié et travaillent ensemble sur le premier long-métrage de Takahata, Horus, Prince du soleil (1968). C'est également à la Toei qu'il rencontre sa femme, Akemi Ota. Ils auront deux fils, dont Goro, né en 1967 et qui a suivi les traces de son  père en devenant lui aussi réalisateur.

En 1971, Miyazaki et Takahata quittent la Toei pour un autre studio, A-Pro, où ils réalisent des courts-métrages mettant en scène les aventures d'un panda, Panda, petit Panda. Puis, en 1973, ils rejoignent Nippon Animation,  où ils travaillent sur des séries télévisées, dont Heidi. Mais ce n'est que sur la série Conan, le fils du futur, que Miyazaki est nommé réalisateur en chef. Il réfléchit alors à des projets de long-métrage.

Le premier sera Le château de Cagliostro en 1979. Malgré le succès, il peine à financer son projet suivant, Nausicaä de la vallée du vent. Il est alors aidé par un journaliste, Toshio Suzuki, qui fait publier l'histoire en manga dans son magazine. Devant le succès, le film est réalisé en 1984. Afin de s'assurer de pouvoir toujours produire librement ses films, Miyazaki fonde avec ses amis Takahata et Seijin Suzuki (un producteur) son propre studio, le studio Ghibli, mondialement connu aujourd'hui pour la qualité de ses réalisations.

S'ensuivent d'ailleurs d'autres chefs-d'œuvre : Laputa, le château dans le ciel (d'après Les Voyages de Gulliver) en 1986, le réaliste et nostalgique Mon voisin Totoro (Miyazaki y évoque ses souvenirs et décrit le Japon de l'après-guerre) en 1988, Kiki la petite sorcière en 1989, autre conte fantastique et réaliste, ou encore Porco Rosso (1992), dans lequel un aviateur à tête de cochon effectue des prouesses aériennes. Ses films remportent un gros succès au Japon : Totoro devient l'emblème du studio, les enfants japonais apprennent sa chanson à l'école !

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En Europe, ses films sont alors connus de quelques spécialistes. Les spectateurs ne le découvrent vraiment qu'en 1997, avec la sortie de Princesse Mononoké, et son auteur sera dorénavant cité comme l'un des grands maîtres du cinéma d'animation mondial. Son talent ne se dément pas depuis : avec Le voyage de Chihiro (Oscar du meilleur film d'animation en 2002), Le château ambulant (2005) ou Ponyo sur la falaise (2009), Miyazaki n'a pas fini de nous régaler d'histoires merveilleuses servies par une animation de toute beauté.

La magie Miyazaki (et Ghibli)
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Les films de Miyazaki et de ses collègues du studio Ghibli utilisent presque exclusivement la technique du dessin animé sur celluloïd et assez peu l'ordinateur. Pour Princesse Mononoké, 144 000 dessins ont été faits à la main, dont près de 80 000 par Miyazaki lui-même. C'est dire si Hayao Miyazaki attache de l'importance à la qualité de son travail, qu'il conçoit du début à la fin (scénario, dessins, storyboard…).

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On retrouve ainsi de film en film des thèmes qui lui sont chers, tels le difficile passage à l'âge adulte vécu par ses personnages, souvent féminins, des jeunes filles au destin exceptionnel comme les princesses guerrières Nausicaä ou Mononoké, ou des pré-adolescentes grandissant brutalement comme Chihiro ou Kiki. Miyazaki est également très attaché à la protection de la nature : il a fait Princesse Mononoké en hommage à l'ancienne forêt de Yakushima, que les japonais disent peuplée d'êtres magiques. Enfin, Miyazaki dénonce la bêtise humaine et l'inutilité de la violence. Mais ses personnages ne sont souvent ni tout-à-fait méchants, ni tout-à-fait gentils, tels Dame Eboshi qui veut à la fois détruire la forêt et protéger les habitants de son village. Dans certains de ses films, il n'y a même aucun méchant, ça change des dessins animés américains très manichéens !

Celluloïd de Princesse Mononoké

Boutique et produits dérivés Totoro

Extrait du documentaire "The Kingdom of Dreams and Madness" de Mami Sunada (en japonais sous-titré en anglais) montrant le travail d'Hayao Miyazaki pour le film

"Le vent se lève"

Le documentaire est en japonais sous-titré en anglais mais on y voit le Maître dessiner !!

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