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Fantastique

Princess Bride(1987)

C’est l’histoire d’un petit garçon qui fait semblant d’être malade. Son grand-père est chargé de le garder et décide de lui raconter une histoire de princesse et de chevalier, ce qui ne plait pas du tout au petit garçon. Il était une fois donc, au pays de Florin, la Princesse Bouton d’Or, amoureuse de son palefrenier Westley. Afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa belle, ce dernier décide de partir à l’aventure pour chercher fortune. Mais une rumeur laisse entendre qu’il a été tué par le célèbre pirate Roberts et Bouton d’Or choisit, à contrecœur, de se marier avec le prince Humperdinck, héritier du trône de Florin. C’est alors qu’elle est enlevée par trois bandits, le cynique Vizzini, le capitaine Montoya qui ne vit que pour retrouver celui qui a tué son père, et le géant Fezzik, d’une grande douceur malgré les apparences. Ils sont immédiatement poursuivis par un mystérieux homme en noir, puis par les cavaliers du Prince… et là, le petit garçon commence à trouver l’histoire captivante… Vous aussi ?

En résumé

Etats-Unis / 1987 / 1 h 38 min.

Réalisateur(s) : Bob Reiner

Acteur(s) :  Peter Falk, Robin Wright,
Cary Elwes, Mandy Patinkin,...

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Rob Reiner, cinéaste à succès des années 80
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Rob Reiner est un enfant de la balle, qui est né et a grandi à Hollywood. Son père est en effet acteur, scénariste et producteur. Dans son enfance, Rob Reiner ne prend cependant pas immédiatement conscience de son milieu d’origine, habitué à ce que ses parents reçoivent chez eux des stars comme n’importe quels amis. C’est sa mère, chanteuse de métier, qui l’encourage à se lancer à son tour dans une carrière cinématographique, en traçant son propre chemin pour s’affranchir de l’influence de son père. Il démarre comme acteur dans une série télévisée, All in the family, et s’attaque en même temps à la réalisation de son premier film, This is Spinal Tap (1984), sorte de docu-fiction sur le milieu du hard-rock, qui devient immédiatement culte.

Puis il s’attaque à la comédie romantique avec Garçon choc pour nana chic (1985), un film oublié aujourd’hui. Mais c’est surtout son troisième film, Stand by me (1986) qui le propulse sous les projecteurs. Adapté d’un roman de Stephen King, le film raconte la fugue initiatique de quatre garçons de 13 ans et décrit avec beaucoup de justesse les difficultés de la pré-adolescence. Encensé par la critique et le public, il permet à Rob Reiner d’affirmer sa place de réalisateur singulier, éloigné de l’univers de son père surtout porté sur la comédie parodique.

La parodie cependant est au cœur de son film suivant, Princess Bride, nouveau film culte, unique, qui tourne en dérision l’univers des contes de fées et du fantastique médiéval et la façon dont Hollywood a pu s’y attaquer auparavant. L’œuvre de Rob Reiner est un peu celle d’un enfant devenu grand qui rend hommage aux films qui ont bercé sa jeunesse : Les aventures de Robin des Bois, Zorro, et tant d’autres.

Enfin, Rob Reiner connaît la consécration en 1988 avec le film Quand Harry rencontre Sally, une comédie romantique à nouveau. Cette histoire d’un couple qui ne parvient pas à s’avouer son amour touche le public et remporte un beau succès, toujours classé aujourd’hui parmi les meilleures comédies de tous les temps.

Après une autre adaptation de Stephen King, Misery, en 1990, qui penche vers le film d’horreur, puis Des Hommes d’honneur (1992), thriller politique, et enfin Le président et Miss Wade (1995), nouvelle comédie romantique, Rob Reiner ne connaîtra plus la même gloire. Ses films enchainent les échecs commerciaux. Il reste ainsi à jamais le cinéaste emblématique des années 80, signataire de certains des plus gros succès de la décennie.

 

 

 

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Les bons ingrédients du conte parodique
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Une fois n’est pas coutume, le film est l’adaptation par lui-même d’un livre écrit par William Goldman. A sa sortie en 1973, il en envoie un exemplaire au père de Rob Reiner en lui suggérant d’en faire une adaptation. Ce dernier le confie à son fils, qui le dévore mais repousse à plus tard l’idée d’en faire un film, d’autant que la Fox vient d’acheter les droits et prévoit de faire travailler Richard Lester dessus. Mais le studio abandonne son projet, William Goldman rachète ses droits et c’est finalement Rob Reiner qui le sollicite, 15 ans après, pour enfin concrétiser le projet.

 

Le critique Jean-Pierre Berthomé décrit ce film comme une « boulimie scénaristique qui mêle joyeusement les ingrédients de quinze films pour en réussir l'improbable synthèse. Deux duels dignes des plus beaux films de cape et d'épée, un couple d'amoureux de conte de fées, un pirate masqué aussi séduisant que Zorro, des marais de feu qui appartiennent à l'univers du merveilleux, une salle de torture dans la tradition décorative des grands films d'horreur… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout ou presque est dit de l’émotion que l’on ressent à la vision de ce film, même bien des années après. Peu importe que les décors fassent franchement carton-pâte, que le film ait un air démodé et kitsch, peut-être même que cela lui ajoute aujourd’hui un charme supplémentaire.

Il ne faut évidemment pas le prendre au premier degré et le personnage du « papy conteur » joué par Peter Falk est constamment là pour nous le rappeler. Ce qu’on nous montre n’est jamais que la projection que se fait dans sa tête un petit garçon d’une histoire qu’on lui raconte. Et si l’imagination n’a pas de limites, le cinéma non plus ! Rob Reiner nous dit qu’il n’y a pas de problème à passer ainsi du rire à l’effroi ou du fantastique au drame. Et qu’il n’y a rien de plus drôle que de faire faire à des personnages l’inverse de ce que l’on attend d’eux : ainsi Inigo et Westley qui font des pauses et bavardent au lieu de se battre, ou encore le Prince qui ne peut assister à la torture de Westley car « [j’ai] le cinq centième anniversaire de mon pays, mon mariage à organiser, ma femme à tuer et Guilder à faire accuser. Je suis vraiment débordé ! ». Princess Bride est ainsi une leçon de détournement. Bien des années après, un dessin animé avec un ogre vert lui a rendu hommage… Vous voyez de qui je parle ?

"Je m'appelle Inigo Montoya, tu as tué mon père prépare toi à mourir"

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