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Drames et récits

Stand by me(1986)

Gordie Lachance, un écrivain, se souvient de sa jeunesse. En cet été 1959, en Oregon, il a 12 ans et, avec ses trois inséparables copains, Chris, Teddy et Vern, il se lance dans une expédition peu banale : retrouver le corps de Ray Brower, un adolescent porté disparu. Les quatre apprentis détectives espèrent ainsi faire la une des journaux. Grâce à Vern, ils ont un indice. En effet, surprenant une conversation entre son frère aîné et un de ses amis, Vern a compris que le corps du jeune homme, mortellement heurté par un train, se trouve dans la forêt. Leur quête se transforme en aventure dont ils sortiront grandis…

En résumé

Etats-Unis / 1986 / 1 h 25 min.

Réalisateur(s) : Bob Reiner

Acteur(s) :  Will Wheaton, River Phoenix, Corey Feldman, Jerry O’Connell ...

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Un Stephen King singulier 
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Stephen King est en effet un auteur surtout connu pour ses histoires d’horreur. Né en 1947, il fait des études de littérature et peine à trouver un poste de professeur. Il écrit beaucoup en parallèle et, après plusieurs échecs, il parvient à publier son premier roman, Carrie, en 1974. Cette histoire d’adolescente possédée et tueuse est aussi son premier succès, vendu à plus d’un million d’exemplaires dès sa sortie en poche l’année suivante. Brian de Palma en réalisera une adaptation au cinéma dès 1976, renommée Carrie au bal du diable. Dès lors, la carrière de Stephen King est une succession de best-sellers. L’écrivain est prolifique et sort environ un roman par an, tous très connus et adaptés pour le cinéma ou la télévision : Shining, Dead zone, Christine, Misery, La ligne verte, Le fléau, Ça… Une mine pour les amateurs d’horreur ! Pour autant, dans la plupart de ses livres, Stephen King ne se contente pas de faire peur mais il utilise le genre pour faire passer d’autres messages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi, si l’histoire de Stand by me est basée sur une étude de caractères et de personnages sans aucun élément fantastique, on y retrouve des thèmes récurrents dans l’œuvre de l’auteur. Le personnage principal est un écrivain comme dans Salem, Ça, Misery, La Part des ténèbres, Sac d'os… Les enfants connaissent des difficultés familiales (lui-même a été abandonné très jeune par son père) ce qui a des conséquences néfastes sur eux. Mais ici ils ne deviennent pas des monstres, ils trouvent au contraire la force de lutter ensemble par la solidarité et l’amitié ! L’écrivain du film, c’est évidemment un peu Stephen King, mais cette histoire n’est pas pour autant autobiographique. Il a simplement voulu y montrer comment les événements de l’enfance influent sur ce que l’on devient à l’âge adulte. En cherchant un fil conducteur, il a imaginé des jeunes marchant le long des rails d’un train, comme en route vers leur avenir…

Le réalisateur de Stand by me, Rob Reiner, a également mis beaucoup de son enfance dans le film. Il dit notamment avoir essayé de s’en remémorer la fraîcheur, les moments heureux de bonne camaraderie et la difficulté que l’on peut avoir, à l’adolescence, à trouver sa place dans le monde. Le personnage de Gordie en particulier est directement inspiré de son enfance car il était persuadé, comme lui, que son père ne l’aimait pas. Rob Reiner est en effet le fils d’un acteur, scénariste et producteur, qu’il ne voulait surtout pas décevoir en se lançant lui aussi dans une carrière au cinéma ! Avec le recul, bien entendu, toutes ses inquiétudes se sont apaisées… D’autant qu’il a connu de beaux succès, avec Stand by me mais aussi Princess Bride, Quand Harry rencontre Sally ou encore Misery, une autre adaptation de Stephen King.

La recette d’un film marquant
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Stand by me fait partie de ces films qui peuvent marquer durablement, dont on se souvient après seulement une vision, tant il est composé de scènes fortes touchant le cœur de toutes les générations. Ainsi, bien que mettant en scène des jeunes, il s’adresse d’abord aux adultes en faisant appel à la nostalgie de leur enfance à travers le narrateur. Mais quand les ados sont à l’écran, l’identification du jeune spectateur est immédiate tant les relations entre eux, les émotions si vives de l’adolescence sont très justement représentées. Les jeunes acteurs y sont pour beaucoup. Rob Reiner les a choisis en fonction de leur vécu réel, afin qu’ils soient au plus près de leur personnage. Par exemple, River Phoenix, qui joue Chris, est un rebelle issu d’une famille de hippies vivant en marge de la société. Il est d’ailleurs décédé à 23 ans d’une overdose alors qu’il était promis à une grande carrière.

Dans le film, chacun des garçons rencontre des difficultés personnelles. Chris, considéré comme le meneur du groupe, souffre d’être assimilé à sa famille délinquante et d’être suspecté de malhonnêteté quoi qu’il fasse. Gordie, de son côté, vit dans le désespoir de la mort de son grand frère, un désespoir ravivé par la certitude que son père lui reproche d’être le survivant des deux. Quant à Teddy, il doit endurer la mauvaise réputation de son père qui a pourtant combattu pendant la Seconde guerre mondiale en héros, mais est devenu un ivrogne. Vern, enfin, supporte mal d’être le souffre-douleur du groupe et d’être perçu comme un pleutre. Dans leur quête, ils doivent également affronter la violence d’une bande de délinquants bien décidés à s’approprier eux aussi la gloire de la découverte du corps. L’acteur qui incarne leur chef, Kieffer Sutherland, raconte que le réalisateur lui avait demandé d’être très antipathique pendant tout le tournage afin que les jeunes aient vraiment peur de lui !

Les épisodes du récit s’enchainent de façon à ne pas laisser de temps mort et le drame côtoie la comédie de façon très naturelle, comme dans la vraie vie. L’accent est mis sur l’amitié entre les jeunes qui leur permet de s’épauler lorsque les épreuves les affaiblissent, au moment même où leurs parents ne sont plus d’aucun secours. Accompagné d’une bande-son remplie de tubes, Stand by me est un petit chef d’œuvre que Rob Reiner lui-même considère d’ailleurs comme son meilleur film !

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Stand by me, Ben E. King, 1961

Devenu un film culte depuis sa sortie en 1986, Stand by me de Rob Reiner est adapté d’une nouvelle de Stephen King, The Body, publiée en 1982 dans le recueil Différentes saisons. Le titre du film fait référence à la chanson choisie pour le générique, un titre sorti en 1961 et remis à l’honneur pour l’occasion. Le réalisateur, Rob Reiner, trouvait que le titre d’origine faisait trop penser à un film d’horreur…

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